Vélo dans la brousse


Kamsar, Samedi 27 octobre 2012

Lever du soleil, assis sur ma nouvelle terasse, cacophonie d’oiseaux toujours aussi présente sinon plus, je sirotte mon café noir en compagnie de mon fidèle Sobé. Un oiseau multicolore se donne en spectacle en se regardant dans le rétroviseur de ma voiture et s’observe sans cesse, pas beaucoup plus gros qu’un oiseau mouche… tout comme la tête de ce gros corbeau noir et blanc sur le toit de ma terrasse, au-dessus de ma tête, qui lui s’étire le cou en portant toute son attention sur moi... il veut prendre du café lui aussi ??

Ce sera une belle journée pour aller faire du vélo en brousse, plan de match discuté hier avec un collègue québécois. Nous partons vers 9h30 en direction de la plage de Belair, pour ensuite monter sur nos vélos en direction de la brousse.
  
C’est dans un mélange de pistes goudronnées, chemins de terre, montagnes et petits villages que nous parcourons la brousse et les champs. Quelques 50KM sous le soleil, on nous a dit 36 degrés à l’ombre… en tout cas, mon T-Shirt confirme un grand taux d’humidité, ouf! Les bouteilles d’eau étaient de mises, il faut s’arrêter pour boire régulièrement, ça fait partie de la belle randonnée dans ce pays chaud.
Je suis allé à Balandougou, vous connaissez ?
La beauté de la nature est très présente. La faune est cependant rare mise à part les oiseaux, reptiles et insectes. À l’occasion, certaines personnes rencontrent des singes alors que pour les hippotames, ils seraient encore présents dans certaines régions mais très très rares.
Combien de nids d'oiseaux comptez-vous?
Ce sont les villageois qui sont les plus beaux souvenirs dans ce genre d’excursion. Quand deux Fotés ("blancs") se promènent en vélo dans le fonds de la brousse, ça attire l’attention… les Fotés sont en ville… oups.. sont en brousse, et on ne manque pas de le crier haut et fort et souvent en chorale ‘Fotés Fotés’. Et si vous arrêter quelque part, s’il y a un guinéen pas loin, il viendra vous entretenir la conversation à coup sur….  ‘Bonjour’, ‘Ça va?’, ‘Ça va un peu’ ! Bon, il y a quelques fois les enfants qui sont tellement surpris de voir les peaux blancs… qu’ils crient et pleurent en courant dans les bras de leur maman ou se cachent dans les huttes, c'est trop drôle! En règle générale, ils vont plutôt accourir vers les cyclistes en chantant ‘Foté Foté’.

Malgré la pauvreté, les villageois semblent tous heureux. Sans électricité ni eau courante, les gens vivent dans les maisons de terre cuite, feu de bois, culture d’arachides ou de riz, moutons, chèvres et poules! Les femmes font des kilomètres avec pot sur la tête pour soi aller laver le linge dans les rivières, soit pour ramener de l’eau. Il n’y a pas un étang d’eau sans enfants ou femmes qui y lavent du linge.
 
Les villages sont très petits et très nombreux, souvent avec moins d'une centaine de personnes par village. Chaque chemin ou sentier comporte de nombreux petits villages. 
 
Lorsqu’il y a du pavé uni (rare dans le pays), il sert aux véhicules mais également pour faire sécher… le linge, les arachides, le riz ou tout autre matériel nécessitant la chaleur du soleil! 



Il n'y a pas que le cigare qui se fume ???
Les randonnées de vélo sont excellentes pour la forme et combien plaisantes pour les yeux et les réflexions dans ce joli monde africain, si différent.



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