Kamsar / Colabuy - En vélo

Kamsar, Samedi 24 novembre 2012

Je termine mon déjeuner yaourt et céréales et mes 3 tasses de café à 8h00. Je me sens en pleine forme ce matin, c’est l’occasion de faire la randonnée Kamsar – Colabuy en vélo, randonnée que je souhaite faire depuis quelques semaines!

Nuageux, vent faible, je prends un litre d’eau avec moi et je pars pour la randonnée sur mon vélo hybride. J’aime profiter des matins tôts, j’ai toujours trouvé que c’était la plus belle partie de la journée, l’air a une couleur ou une odeur différente, la nature est en éveil alors que la civilisation tarde à se lever, c’est le plus beau moment de la journée.

Mes jambes sont en forme, je devrais faire ce 100 KM sans trop de difficulté. Je pars sous le son des oiseaux et des… vous l’avez deviné…. Criii criiii (voir billet de mon blogue précédent)!!!

Je quitte "Kamsar-La Cité" pour ensuite traverser "Kamsar-La banlieue", je suis dans ma bulle et roule à travers beaucoup de gens… les villageois sont déjà levés et sont à leurs trains trains quotidiens avec leurs enfants, lavage des vêtements à la main, vente de toute sorte de choses et aliments,… ça bouge et ça klaxonne, je reste concentré et roule droit devant! 

Parlant de train train quotidien, il y a le train de la CBG qui démarre à ma droite. La voie ferrée longe la route Kamsar-Colabuy sur laquelle je suis. Je pédale à environ 25 ou 30 KM/hre en parallèle avec le train qui tarde à prendre de la vitesse… malgré les wagons vides, puis c’est le son des roues sur les rails qui augmentent la cadence, métal sur métal, qui fonce et qui bientôt me laisse loin derrière. C’est fou comme le simple fait de pédaler avec un train à ses cotés peut être motivant… il y a des matins comme cela ou un "rien" nous rend heureux ;o)

Je quitte Kamsar-banlieue pour me retrouver dans la grande campagne, toujours sur la route asphaltée. Je sors tranquillement de ma bulle et porte de plus en plus attention à tous ces africains vivants ici et là autour.
Eux : ‘’Hey Foté!’’
Moi : ‘’Ça va ?’’
Eux : ‘’Ça va bien ?’’

Et la route se poursuit ainsi, avec des salutations de la main. Il suffit que je lève ma main pour saluer un Guinéen pour avoir le guinéen faire de même … accompagné de 4 ou 5 autres Guinéens autour que je n’avais souvent pas remarqué! Imaginer s’il y avait un marathon de vélo ici, les encouragements du public ne manquerait pas !!

Le soleil commence à se faire sentir, c’est le temps de mettre un peu de crème solaire, le petit ‘foté’ que je suis pourrait avoir un bon coup de soleil! J’en profite pour boire de l’eau régulièrement, glup glup glup, désaltérant!

Je poursuis ma route ainsi au gré des champs, forêts et petits villages. Je remarque plusieurs terrains entourés de murs de bétons et de briques, c’est triste de voir cette nature emprisonnée de béton… je m’explique, ici, en Guinée, les propriétaires de terrain vont souvent bâtir un mur pour délimiter leur terrain même si aucun bâtiment n’est construit… pour éviter que d'autres gens utilisent le terrain pour d’autres usages! On a donc comme résultat de grands murs carrés ou rectangulaires entourant des arbres.

Je poursuis ma randonnée et me rend à la petite ville de Colabuy. Il y foule là aussi, marchands de pain et fruits et légumes sur le bord de la route et beaucoup de kiosques et superettes également. Je décide de continuer ma route, tout va bien. Je poursuis vers Boffa quelques kilomètres additionnels pour ensuite, penser à revenir, le soleil étant de plus en plus haut, il est environ 10h15.

Sur le chemin du retour, je sens la forme qui diminue et la soif qui augmente … hummm… pas si en forme que cela finalement!  Moi qui rêve de faire la traversée de l’Europe de l’Est en vélo dans quelques années, faudra que je me pratique davantage, ouais!

En direction de Kamsar maintenant, je recroise à nouveau le train de la CBG qui lui aussi retourne vers Kamsar et, cette fois-ci, les wagons sont chargés de bauxites pour  être décharger à l’usine de Kamsar près du port de mer.

Mon bolide fait quelques signes de ‘crii’ ‘crii’ à l’occasion (non, ce ne sont pas les crickets, mais bien de la poussière dans le pédalier). Je fais un arrêt pour manger ma collation, composée d'une banane of africa et je termine mon litre d’eau, pour repartir quelques minutes plus tard. 

C’est mission accomplie, il est un peu plus tard que midi, j’arrive chez moi et j’enlève mes vêtements qui sont trempés d’un bout à l’autre, et célèbre le tout avec oranges-pamplemousses-pommes… et de l’eau!
Le prochain ‘défi vélo’ consistera à ‘Kamsar-Sangaredi’. Par contre, ce ne sera pas en solitaire pour plus de prudence, car la route est beaucoup plus longue, montagneuse et sinueuse. J'ai un bon ami qui est déjà partant pour cette activité! 

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